Durant la saison, Philippe Boutron doit partager son quotidien entre son travail dans la grande distribution et son rôle de Président du club de football d’Orléans (Ligue 2). Régulièrement, il ajoute une autre casquette : celui de pilote en Championnat de France d’endurance tout-terrain et le Dakar.
Ce pilote participe au rallye-raid pour la septième fois, lui qui a notamment connu les joies de l’épreuve en Afrique (en 2007) et le premier disputé en Amérique latine. Persévérant et taiseux, il sait à quel point l’épreuve peut s’avérer redoutable. L’année dernière, au côté de son copilote et fidèle compagnon de route, Mayeul Barbet, il parvient à éviter les ennuis malgré des étapes très accidentées où les abandons se sont multipliés. Mais à 30km de l’arrivée, il doit renoncer en raison d’un problème mécanique. Après la déception, c’est avec l’esprit revanchard que Philippe Boutron et son copilote, Mayeul Barbet, tentent à nouveau l’aventure avec Sodicars Racing. Le pilote sait que ces deux semaines de rallye au Pérou (70% sable) seront particulièrement exigeantes, d’autant qu’à l’issue de chaque étape, il prendra du temps pour prendre des nouvelles de son club, Orléans, même s’il sera à plus de 10.000 km de là.
“C’était très frustrant l’an dernier : l’embrayage nous a lâchés alors que nous avions fait le plus dur” rappelle Philippe. “Malheureusement, ça fait partie du sport mécanique mais il y avait de quoi nourrir des regrets puisqu’on était presque venu à bout d’un Dakar très difficile. On ne pouvait pas repartir sur un échec, il fallait repartir ! Je me souviens à quel point les étapes péruviennes avaient été difficiles l’an dernier. Les dunes du Pérou sont redoutables ! En même temps, c’est ce que doit être le Dakar. Au football, on aime répéter qu’on vise le maintien en début de saison. Avec mon copilote, notre unique objectif sera de franchir la ligne d’arrivée !”
© MFEstenave