Dakar Etape 10 : Et ça continue encore… et encore !

Thierry Richard et Franck Maldonado n°276

En avant toujours : comme une divise de bons scouts, les hommes de Richard Gonzalez ont le cœur à l’ouvrage chaque jour, ils iront assurément jusqu’au drapeau à damier. On l’aperçoit, non loin de Bisha, encore quelques centaines de kilomètres, deux étapes et, ils respireront la délivrance.

Pour Thierry Richard en particulier, qui vit un Dakar haut le cœur depuis le 30 décembre, s’accroche comme personne en transvasant les mauvais souvenirs de sa tête derrière le volant où il se donne à fond !

Aujourd’hui, le pilote du BV8 avait de quoi raconter comme il le fait chaque soir auprès de Guillaume Gonzalez. Entre eux, pas de secret mais, des paroles justes, reflets de ce qu’il a vécu sur la piste , dans ce tracé long de 501 km dont 346 en spéciale.

« Nous avons bien démarré comparativement à la veille. C’était très roulant mais sablonneux sur une cinquantaine de kilomètres. Dans le roulant qui s’ensuivit, malheureusement nous avions un cap 345, que nous n’avons pas enregistré car nous doublions un SSV. Cela nous a entraînés dans du jardinage pour aller pointer, une perte de temps bien évidemment et notre objectif de doubler quotidiennement 10 voitures est tombé à l’eau ! Je retiendrai de cette spéciale, la descente vertigineuse dans des cailloux, c’était sympa. Content de notre journée malgré notre petite erreur, ça arrive à tout le monde ! »

Une erreur qui coûte quelques places au classement de l’étape que Thierry et Franck (Maldonado)  terminent 65ème, ils se maintiennent : 54ème au général.

SSV avec les Argentins : Les galères, ils gèrent…

Pablo Macua et Mauro Esteban Lipez ont vécu un début de journée éprouvant. Une accumulation de problèmes est venue perturber leur course mais, jamais ils n’imaginent renoncer. C’est ça le Dakar et les concurrents s’y engagent pour se surpasser.  « En début de spéciale, nous sommes restés raisonnables sur un rythme adapté car la piste était cassante.  Malgré ce traitement, les soucis se sont succédé : problème de chauffe dans la courroie, plusieurs crevaisons…  L’enfer jusqu’à la neutralisation. »

Mal connaître les Argentins de baisser les bras : « Dans la seconde partie, sur des pistes roulantes j’ai changé de rythme. Les paysages étaient splendides : des rios secs, de belles ondulations où nous avons pu rouler fort comme nous aimons ! «  se réjouissait Pablo qui regarde de plus en plus vers Djeddah. Demain, avant-dernière étape, pas des plus faciles, mais autant l’aborder comme les autres avec patience et persévérance.

39ème de l’étape, 32ème au général, Pablo et Mauro n’ont rien à se reprocher.

Le camion de Richard Gonzalez, Jean-Philippe Salviat et Patrick Prot termine 31ème de l’étape et au général, ils se retrouvent 33ème. Une place qui leur rappelle leur département dans lequel ils rentreront le week-end prochain.

Marie-France Estenave