Il va enfin pouvoir souffler, oublier le temps de deux semaines de course son quotidien chargé en France. Dans l’Hexagone, Philippe Boutron est un homme pressé, qui partage son temps entre son travail dans la grande distribution et la présidence du club de football d’Orléans (Ligue 2). Alors, pour décompresser, rien de mieux que de s’offrir des virées dans le désert.
Philippe Boutron est un assidu du Dakar, il a participé à la dernière édition africaine (en 2007) avant de se rendre à six reprises en Amérique Latine. Avec l’expérience, il sait que les aléas mécaniques peuvent mettre un terme à l’aventure jusque dans les derniers kilomètres.
En 2018, Philippe avait dû abandonner à seulement 30 km de l’arrivée en raison d’un problème mécanique. Mais l’an dernier, un niveau plus acceptable de petits pépins lui a permis d’aller chercher un classement plus conforme à son appétit de compétiteur (35ème), tout en ouvrant des perspectives pour la 43ème édition. Car dans l’intervalle, le duo Philippe Boutron-Mayeul Barbet a également pu participer au relevé Rallye d’Andalousie et se hisser au 13ème rang de la hiérarchie, face à des rivaux qui seront aussi de la partie en Arabie Saoudite. Philippe s’est aussi une fidélité à Sodicars Racing. Le binôme installé dans un BV2 connait les entrailles de la machine comme personne… ce qui simplifie beaucoup de choses quand un pépin aussi important soit-il survient.
« L’année dernière nous n’avons eu que des petits soucis, un peu comme tout le monde. Après tout, cela fait partie de la course. Avant tout, nous venons pour le terminer, et la découverte du pays est également au centre de cette aventure. Globalement, avec un peu d’expérience on maîtrise tout de même un peu mieux le sujet. Mais l’aléa mécanique est terrible, y compris quand on fait des efforts pour fiabiliser au maximum le véhicule. En tout cas, on accumule de l’expérience et on va essayer de faire encore mieux que l’année dernière. Le rallye d’Andalousie nous a permis de tester toutes les modifications apportées au BV2, ça s’est plutôt bien passé ».
Marie-France Estenave