Dakar Etape 8 : Les têtes dures du Sodicars Racing !

Les deux équipages du Sodicars Racing encore en course avancent et émanent une sacrée énergie ! Ils l’ont prouvé au cours de l’étape 8 que tous ont qualifié de difficile, rude avec beaucoup de dunes et de la navigation.

Près de 400 km de spéciale mais pas que…  Le physique et le mental ont été mis à rude épreuve, car de longues liaisons se sont ajoutées à un menu très copieux dans cette transhumance vers le sud saoudien. Les équipages du Sodicars l’ont constaté au point d’arriver tardivement au bivouac où les attendait l’équipe technique afin de raccommoder le BV8 et le SSV.

Un radiateur changé à la hâte !

Visiblement Thierry Richard était sur les rotules – il ne faut pas croire que rester assis dans un habitacle est apaisant – ne cachant pas la difficulteuse étape qu’il entérinait : «  D’abord la journée a démarré très, très difficilement avec un problème au radiateur qu’il a fallu changer ! Il s’est percé à cinq minutes du départ. On s’en sort plutôt bien. Nous sommes partis dernier, posés deux fois parce que nous ne souhaitions pas dégonfler nos pneus. Nous sommes des têtes dures ! Une bonne journée, le navigateur fut au top, le pilotage aussi et nous sommes rentrés, c’est l’essentiel ! »

Douche, repas et dodo étaient le programme continuateur y compris pour Franck Maldonado, lui aussi bien rincé : « Très long, très épuisant, difficile moralement car, nous sommes partis en retard par la faute du radiateur. On s’est mis la pression avant de s’élancer… mais nous sommes là ! »

Rentrés à la 53ème place, ils occupent la 61ème avec derrière eux deux pointures : Stéphane Peterhansel-Edouard Boulanger (Audi) et, Guerlin Chicherit-Alex Winocq, excusez du peu même si, ils ne se voient pas.

Le SSV à pas de géant !

De leur côté Pablo Macua et Mauro Esteban-Lipez ne s’attendaient pas à une telle étape. Avec leur SSV Can Am, les deux Argentins sont devenus endurants et spécialiste des dunes. “Une étape très longue et fatigante, nous venons de rentrer (21h environ). Plusieurs choses ont rendu l’étape difficile : sa longueur, environ 400 km et les 150 km de dunes à franchir. Il fallait rester patient et cela nous a harassés. Les dunes étaient techniques et difficiles. Je pense que c’était l’une des étapes les plus difficiles que ce Dakar nous a concocté » réagit Pablo qui n’avait pu assister au briefing de la veille, le patron du Dakar, David Castera, l’avait annoncé et avait insisté sur la rudesse de cette étape.  Il poursuit : « Ensuite il y avait des secteurs rapides où nous avons repris du rythme » avoue le pilote argentin qui signe un honorable chrono le plaçant à la 24ème place de l’étape.

« Une seule petite entrave à cette étape : une courroie s’est sectionnée, le temps de la changer nous avons perdu 7 ou 8 minutes. Heureusement, il ne restait que 3 km à parcourir. Ce soir, nous sommes vraiment fatigués, l’étape a été difficile et nous sommes heureux d’être rentrés » reconnait le navigateur Mauro. L’équipage occupe la 35ème place au général.

Enfin, le DAF a roulé la journée durant, sans problème majeur si ce n’est celui d’aider Franck Maldonado à changer le radiateur avant le départ. Richard Gonzalez, Jean-Philippe Salviat et Patrick Prot se classent 31ème et 36ème au général.

Marie-France Estenave