Dakar : Ils sont repartis le couteau entre les dents !

Un jour de repos, ça requinque ! A conditions d’être dans des conditions flatteuses et ne pas courir sans cesse vers le tableau d’affichage où les résultats font défaut.

Ce fut le cas hier, le chronométrage s’est pris les pieds dans le tapis et fut dans l’incapacité d’appliquer des temps impartis à ceux qui n’ont pas couvert la totalité de la dernière spéciale avant la journée de repos. Le cas des trois équipages Sodicars arrêtés par les commissaires à la tombée de la nuit pour leur signifier la neutralisation. On ne roule plus dans le fesh-fesh de nuit sur le Dakar, c’est un nouveau mode d’application mais, les concurrents ont applaudi à deux mains la décision !

Le bivouac peut-être aussi parfois hostile et prendre des allures inhospitalières. Le point de chute de la course à Aréquipa ne ressemble pas à l’idée que l’on se fait d’un bivouac : il n’est ni planté au milieu du désert, ni soumis à des températures qui dépassent les trente degrés. Sur la base militaire rongée par le temps, le sable se mêle à la poussière, le ciel est lourd, sombre, une pluie fine s’invite parfois et le mercure ne dépasse jamais les 15°C. Parkas, sweats et pantalons ont remplacé les tee-shirts et les shorts. Tout fou le camp !

Pour l’heure intéressons-nous aux classements des trois costauds de chez Sodicars Racing parvenus avec plus ou moins d’encombres jusqu’à ce fichu bivouac où les équipes techniques ont séjourné durant trois jours.

Isidre Esteve Pujol et Txema Vilallobos à bord d’un BV6 sont classés à la 23ème place au général et ont pour objectif de rentrer dans le top 20.
Cristina Gutierrez et Pablo Moreno sur le Misubishi Eclipse pointe à la 38ème place.
Philippe Boutron et Mayeul Barbet sur le BV2, après un début de Dakar mouvementé effectue une remontée à pas de géant : 45ème.

Le tour de la propriété de Richard Gonzalez est fait. La structure entre les mains expertes de Laurent Fouquet avance de bivouac en bivouac. Il fait  tourner la machine chaque jour avec professionnalisme, expérience et le devoir de bien faire les choses chaque soir sur chaque auto et… le camion du patron, le Saint-Bernard du Team.

Cinq étape à disputer jusqu’à Lima… Encore de belles soirées en perspective !
Marie-France Estenave

Photo : Richard Gonzalez et laurent Fouquet sont sur la même longueur d’onde © MFE