Le Dakar pose ses roues en Arabie Saoudite

C’est désormais officiel : après 11 éditions sud-américaines, le Dakar change de continent. Cap sur le Proche-Orient et l’Arabie Saoudite, 30ème pays traversé par le plus célèbre – et le plus contesté – des rallyes raids. A la clé, on évoque un contrat mirifique de 5 ans.


On parlait d’un retour aux sources. De l’Afrique du Sud, de la Namibie, voire de l’Algérie. Ce sera l’Arabie Saoudite ! “Le Dakar est un nomade”, explique David Castera, le nouveau patron du rallye. “L’idée première, c’est la découverte, l’aventure. C’est une attente de tout le monde. On a eu l’Afrique puis l’Amérique du Sud. On va écrire l’acte 3 du Dakar au Moyen-Orient.” Une 42ème édition disputée exclusivement dans le pays hôte – à l’instar du Pérou l’an dernier – avant, pourquoi pas, une possible ouverture aux pays voisins, comme la Jordanie. “C’est grand comme quatre fois la France, on va pouvoir y passer un peu de temps”, reprend Castera. “Il y a des pays voisins qui pourront être ajoutés petit à petit. Tout un Moyen-Orient s’ouvre à nous pour les années à venir.”

Ce qui est sûr, c’est que la région ne manque pas de sable. Le rallye posera ses malles quelques jours dans le  ‘quart vide’,  la plus grande étendue de sable au monde. “Ce sont des dunes à perte de vue, presque trop”, rigole déjà Castera. “Côté Mer Rouge, c’est plus montagneux. On va avoir un vrai rallye”, assure-t-il. “Grosse richesse de rallye-raid : sable, navigation, découverte, montagne.”

“Je n’ai jamais mis les roues là-bas !” s’amuse Cyril Desprès, quintuple vainqueur moto. “J’ai jeté un œil sur Google, j’ai regardé quelques images, à première vue il y a un peu de tout ! C’est un nouveau gros chapitre qui s’ouvre.”

“Découvrir un nouveau pays, c’est toujours excitant. C’est le principe même de la discipline” note Christian Lavieille, fidèle de l’épreuve. “On part dans l’inconnu. On entend tellement de choses sur l’Arabie…”

A bout de souffle, parvenu à la fin d’un cycle (11 ans en Amérique du sud après 30 ans en Afrique), le Dakar se devait de se réinventer. De proposer autre chose. “Ça va permettre de relancer la machine. Sportivement, ça va être très intéressant”, s’enthousiasme Mathieu Baumel, vainqueur sortant avec Nasser Al-Attiyah. “Cette région, c’est le terrain de jeu de Nasser ! N’oublions pas qu’il compte 14 titres du Moyen Orient – un record !- en rallye traditionnel. Ça promet d’être sympathique !”

Une équipe de travail est déjà sur place, avant les reconnaissances -2 phases de 15 jours- programmées en septembre et octobre.