Quand Manuel et Monica sont arrivés au bivouac de Wadi-Ad-Dawasir après avoir roulé durant 403 km en spéciale, la famille arborait un sourire loin d’imaginer ce qu’elle allait raconter. Que ce soit Manuel ou sa fille Monica, yeux et oreilles de l’équipe s’ouvraient extraordinairement au fil de leur récit ! Incroyable mais vrai ! Une chose est certaine dans cette histoire vécue, on remarque que l’esprit du Dakar occupe encore une grande place que cela n’en déplaise à ses détracteurs. Il est évidement que entre pilotes amateurs, l’entente est absolue, ce que les professionnels ne peuvent assurer, les enjeux sont trop importants.
« Une étape géniale malgré tous les problèmes rencontrés. Nous avons retrouvé l’esprit du Dakar et l’entraide entre les concurrents » annonce Monica en prélude à la suite…
« Tout a commencé par un problème de pompe à huile qui ne fonctionnait pas. Je l’ai remplacée et nous sommes repartis assez rapidement. Ensuite nous avons roulé au maximum, avec Monica nous nous sommes éclatés ! Mais en entrant dans les premiers cordons de dunes, la transmission arrière droite s’est cassée. Nous sommes restés bloqués un certain temps jusqu’au moment où, un camion T4 nous sorte de notre position en nous laissant sur le bord de la piste » explique Manuel, le pilote.
Puis, Monica ajouta son grain de sable avec de l’humour : « Antoine Galland (propriétaire d’un BV2), s’est arrêté et nous a aidés à changer la transmission pour repartir. Puis, quelques kilomètres plus tard nous l’avons retrouvé en difficulté : il y avait une dune immense à monter pour aller chercher un way-point. Il n’arrivait pas à grimper, Papa n’a pas hésité à monter dans le BV2 pour aller chercher le WP. Nous sommes heureux d’être au bivouac et reconnaissant pour l’aide apportée. Ce fut une très belle étape ! », elle restera dans les annales de la famille Plaza et se racontera au coin de la cheminée.
L’équipage se classe 56ème de l’étape et dans le temps imparti et occupe la 50ème au général
Boutron-Barbet égaux à eux-mêmes
Une belle spéciale comme celle du jour, Philippe Boutron l’a appréciée malgré l’empierrage trouvé sur une partie du parcours. Mais le sable et les dunes sont le terrain qu’il affectionne et quand il est bien navigué en l’occurrence par Mayeul Barbet, le résultat ne se fait pas attendre : 38ème de l’étape, même position au général.
Audas-Maldonado : trois mises à l’air !
« Jusqu’au km300 nous étions bien peut être trop ensuite, une double crevaison est venu nous sortir de notre confort ! » raconte Franck. Avec deux roues de secours, l’équipage a serré les fesses… « Malheureusement à 60km de l’arrivée, une troisième crevaison est venue contrarier notre journée. Nous avons terminé sur la jante, à défaut de pouvoir faire autrement ! »
« Tout allait pour le mieux » renchérit Roger. « Avec un petit plantage tout de même. Perte de temps, nous n’étions plus à quelques minutes près avec nos crevaisons. »
Leur classement : 58ème de l’étape et 54ème au général.
Demain : étape 4 de Wadi-Ad-Dawasir à Riyadh, de quoi s’amuser encore sur les 337 km de la spéciale précédée d’une liaison de 476 km.
Marie-France Estenave