A 73 ans et demi – il tient à son demi – Roger Audas eut la caméra de « Bivouac » sur lui durant plusieurs minutes. Roger et Franck Maldonado s’acheminent vers Jeddah, l’arrivée, la délivrance et le plein bonheur. Car, en huit participations, sept abandons l’ont secoué. La 43ème édition semble lui sourire, il va la finir, l’achever… comme un grand qui s’est surpassé durant la quinzaine malgré trois casses de radiateur et de multiples crevaisons. « Mais, ne vendons pas la peau de l’ours » rectifie aussitôt ce gentleman.
« Je suis heureux ce soir » a-t ’il confié au journaliste. « C’est ma dernière participation étant rattrapé par l’âge. Mais étant un homme de défi, j’ai encore plein d’autres choses à réaliser… Il nous reste 220 kilomètres à couvrir avant la délivrance. Alors croisons les doigts ! »
Bien évidemment Roger mit son navigateur Franck Maldonado, au-devant de la réussite : « C’est un ami, un gars merveilleux, un super équipier à qui je confie le volant quand je suis fatigué. C’est également un excellent mécano qui connait le Springbok comme sa poche. Il m’aide énormément à franchir toutes les difficultés… »
Roger n’a pu s’empêcher de lancer une pique à David Castera, le patron du Dakar : « merci David pour les terrains que tu as dénichés ! Je m’en souviendrai ! »
Qu’est ce qui fait courir Roger Audas ? « C’est un défi personnel et familial… J’ai perdu un fils, c’est pour lui ! » sanglote Roger qui, en perdait la voix… et s’en excusait.
Marie-France Estenave