Dakar : Thierry Richard, sans bruit, l’envie est là !

Le parcours de Thierry Richard l’a d’abord amené à piloter sur piste, mais plutôt celle du vélodrome de Bordeaux où il a fait ses premières armes en cyclisme, avant d’évoluer en première catégorie dans les années 80. Le monde de l’automobile, il l’a ensuite découvert parallèlement à son activité d’entrepreneur spécialisé dans la fabrication de remorques. En se confrontant à la compétition, le Bordelais a rapidement pris conscience de l’efficacité de son coup de volant, qui lui a permis de s’imposer à trois reprises en championnat de France de cross-car. 

Avec le Dakar, son histoire a commencé en 2014, dans la douleur dès le départ mais en ralliant tout de même l’arrivée (77ème). Surtout, Thierry a été conquis par l’expérience vécue, une aventure entre copains qu’il partage maintenant sous les couleurs du Sodicars Racing et sur cette édition avec Franck Maldonado. Cette année, le compétiteur qui sommeille chez lui se verrait bien effectuer une percée au classement, dans le buggy que l’Espagnole Cristina Gutierrez avait mené en 26ème position en 2019. C’est dans ces eaux-là que le pilote girondin envisage de se hisser si les planètes sont alignées, mais il vise certainement plus haut à moyen terme pour son fils Florian, à qui il a transmis le virus. Le jeune homme de 20 ans, qui s’épanouit professionnellement dans le monde du nautisme, s’est aussi classé 3ème des 24 heures tout-terrain de Paris. La relève est en place.

« Je me souviens très bien de mon premier Dakar en 2014. Dès le début de la 3ème étape, nous avions totalement raté notre navigation, et au bout de 150 kilomètres nous étions hors-course tellement nous avions manqué de way-points. Nous avons donc dû revenir en arrière et recommencer toute l’étape, avec un retard qui nous a amenés à l’arrivée au bout de la nuit. Ensuite, nous nous sommes accrochés pendant tout le rallye, mais ce sont de superbes souvenirs. Le classement, ça n’a jamais été ma priorité, mais je pense que cette année on peut aller chercher des places sympas. Ce serait super d’être dans le Top 20, mais on serait déjà contents dans les 30 premiers. De toute façon, on comptera les points en seconde semaine. C’est plutôt comme ça que je vois la course. Et pour l’avenir, avec l’équipe Sodicars nous allons monter un plan sur trois ans pour le mettre dans de bonnes conditions et le faire progresser. Il fera ses débuts en rallye-raid pendant la saison 2022. »