Dakar : Les Raud ne reprennent pas la piste…

Après leur pirouette au cours de la 6ème étape et leur retour au bivouac à la corde, l’équipe Sodicars Racing avait tout mis en œuvre pour changer le moteur de la bête meurtrie. Peine perdue puisque ce matin, Maxime, le fils se plaint du dos… et la douleur ne permet pas qu’il se sangle dans le baquet de droite. Alors la famille Raud renonce après un début de parcours contre vents et marées, en se battant et en s’accrochant pour rentrer chaque soir au bivouac. 

Regrets certes pour cette famille dont le père Philippe possède une longue et belle histoire avec le Dakar. Près de 20 éditions, plus de 100 000 kilomètres parcourus sur les pistes africaines, américaines et saoudiennes. Les dunes, ils aiment, les cailloux, ils détestent mais le Dakar a une saveur très particulière pour cet équipage familial.

Cette année, le but de Philippe n’était pas d’assurer l’assistance en course des véhicules du Sodicars Racing, mais de profiter à plein, du voyage dans lequel il avait convié son fils Maxime. Même si, le rallye a démarré de façon émotionnelle étant dans le 4×4 de Philippe Boutron qui a sauté par la présence d’une bombe à Djeddah, l’équipage a serré les dents pour partir !

“Le Dakar avec mon fils, ce fut une préparation différente à tous les niveaux, et d’abord parce que le financement est beaucoup plus difficile à boucler. Je fête mes 60 ans, pendant que mon fils vient de prêter serment pour devenir notaire, c’était donc le bon moment. Maxime, c’est un vrai fou du Dakar, cela fait 20 ans qu’il me suit, qu’il prépare les voitures avec moi, je lui ai mis le pied à l’étrier tout petit… 

« Restons humbles » avait révélé Philippe. « Maxime n’a aucune expérience de navigation, mais le temps que je perdais habituellement sur les interventions de nos clients, j’ai pu m’autoriser à le perdre en jardinant… » sur les 6 jours que Philippe et Maxime ont pu partager sur cette 44ème édition.

Marie-France Estenave