Dakar / Journée de repos : Roger Audas et Franck Maldonado auraient signé des deux mains leur résultat à Ha’il !

Roger Audas et Franck Maldonado ©G.Gonzalez

A peine sortent-ils de leur sieste que Roger Audas et Franck Maldonado, tout sourire et avec de l’humour qui les caractérise, résument leur première semaine sur le Dakar en Arabie Saoudite. Les yeux gonflés, Roger se montre conforté : « plus de douleurs au dos après un passage chez le kiné… » Il saute presque comme un cabri sous la structure Sodicars Racing tant il est regonflé ! Pour assurer une seconde semaine – frais et dispo – comme un jeunot de 73 ans !

« Sans le pépin de l’étape 1 (transmission arrière au km122), nous avançons du mieux possible avec un regret tout de même, nous prenons le départ des spéciales beaucoup trop tard (vers 13h30) et nous les terminons à la nuit ! Se taper les secteurs sous les étoiles, sur des pistes malaxées par les passages demande beaucoup plus de vigilance… » regrette Roger.

Inutile de décrire l’état d’esprit dans lequel Roger se trouve à l’heure de la pause. Jamais dans sa mémoire il n’a été à pareille fête sur le Dakar d’autant que ses sept précédentes tentatives se sont soldées par des abandons. Et pour lui, son dernier selon ses dires, il veut boucler la boucle ! Raison pour laquelle avec son équipier dans l’habitacle du Springbok tout est mis en œuvre pour parvenir à inscrire un classement à son palmarès. Ils occupent actuellement la 49ème place du générale et peuvent encore monter dans la hiérarchie car, les six étapes à venir vont être du style corsées et même compliquées. 

« C’est un très beau rallye comme d’habitude » reconnait Franck Maldonado. « Que la semaine à venir se déroule à l’identique de celle que nous venons de vivre ! Roger se fait plaisir derrière le volant, il s’installe parfois dans le siège de navigateur quand il en sent le besoin… Si, on m’avait dit – avant le départ – que nous occuperions cette place à la mi-temps, j’aurais signé des deux mains. »

Ce que Franck ne dit pas et encore moins Roger, c’est la sensibilité intérieure du pilote à son arrivée  chaque soir au bivouac. L’émotion lui colle les larmes aux yeux ! « Je me fais plaisir » ajoute le délicieux Roger.

Marie-France Estenave