Au cours de cette étape 10, les concurrents ont pensé rouler sur une autre planète. Les évolutions géologiques prennent des centaines de millénaires pour faire sortir de terre des sculptures gigantesques aux formes parfois familières, parfois délirantes : là un champignon, ici un mammouth, ou encore une tulipe, une pyramide, une colonne grecque… Dans cette visite surréaliste, les pilotes avaient surtout pour mission de s’orienter et les slaloms entre les rochers géants n’ont pas été du goût de tout le monde… Des monuments funéraires nabatéens, eux aussi millénaires, qui font la réputation de la région d’Al Ula. Les yeux se sont régalés !
Petit pépin pour Boutron – Barbet
Philippe Boutron et Mayeul Barbet n’ont pas mis longtemps à comprendre la spéciale du jour était une sœur jumelle à celle d’hier. A peu de variante près : « Un peu moins compliquée et un peu moins longue » reconnait Mayeul, le navigateur, la voie de son pilote. « Nous avons arraché un flexible de frein arrière gauche nous obligeant à s’arrêter… Dix à quinze minutes furent nécessaires pour réparer… Repartir derrière le peloton des concurrents, de ce fait rouler dans les conditions de poussiéreuses est indigeste ! La seconde partie était plus roulante après la neutralisation et là, s’est bien amusé derrière le volant et ce, jusqu’à l’arrivée. »
Une bonne spéciale dans l’ensemble qui se solde par une 45ème place de l’étape.
Un second radiateur pour Audas-Maldonado
Côté Roger Audas et Franck Maldonado, l’étape s’est globalement bien passée. « Nous avons roulé jusqu’au CP3 sans problème, le Springbok était mieux réglé au niveau de l’amortissement que la veille. C’était moins difficile sur les cailloux que la veille. Après le CP4, le radiateur s’est mis à couler, nous avions du liquide sur le parebrise. Changement de la pièce et 10 minutes après avoir repris la piste, nouvel arrêt pour une crevaison… »
Au classement de l’étape, Roger et Franck terminent 49ème « ce n’est pas mal ! » précise Roger.
Poussière indigeste
En partant dans le gros du plateau chaque vaut de la poussière. Ce que Manuel et Monica Plaza ont avalé sur l’ensemble de la spéciale en remontant sur leurs prédécesseurs. « De la poussière, toujours de la poussière… » a clamé la féminine en overdose de ce genre de fesh-fesh !
Malgré cela, la famille Plaza se classe 33ème de la spéciale.
L’avant-dernière étape
Demain, étape 11, de Al-Ula à Yanu, un parcours qui se décompose de 46 km en liaison et d’une impressionnante spéciale de 511 km (raccourcie d’une cinquantaine de km ce soir au briefing pour raison sécuritaire).
Pas de relâche, l’avant-dernière étape sera selon David Castera le Directeur du Dakar, extrêmement difficile. Retour aux franchissements de dune sur plus de 100km, un océan de sable qui conserve des secrets que l’on découvrira au fur et à mesure du secteur sélectif.
Marie-France Estenave